La fuite du temps (en alexandrin)
Le ciel bleu et d'une beauté resplendissant,
S'accordait avec la grande plaine parfaitement,
Mélangeant amour mélancolique et tristesse.
La plaine morte, comme une défunte déesse,
S'enfonçait dans un silence profond et lent.
Enfermant avec elle vices et tourments.
Les fleurs fanées se lassaient de leurs pauvres vies,
Leurs combats, depuis longtemps en étaient finis.
L'herbe jaune dépérissait lamentablement.
Arbres, buissons ... Tous vivaient leurs derniers instants.
Une destinée partagée par les animaux.
Souffrants dont le courage sévissait tantôt.
Ô Morne paysage ! Ô Défunte Nature,
Toi qui dépérit sans cesse avec tes blessures.
Le néant noir et grand te rase et se rapproche,
Il détruit tout ton oeuvre, devenue vil et moche.
Tes cris résonnent comme une musique effrayante,
L'air tourmentée par ton haleine repoussante.
Ta belle jeunesse qui auparavant m'attirait,
Est maintenant souillée par le temps fort mauvais.
Ce tableau de malheurs dépeind ta triste fin,
Causé par un esprit bien plus fort et malin.
Les ravages de la fuite du temps te tuent.
Te voilà seul, prisonnière, défunte et perdu.
Ton dernier animal meurt, ta dernière fleur tombe.
Le trépas t'attend, il veut vite que tu succombes
Tes tourments démoniaques m'accablent sincèrement.
Te voilà, inquiete de tous ses changements
Fruits de mon imagination mélancolique
Et sources de l'éternel désepoir tragique.